Depuis mercredi, la période des soldes a commencé : les vitrines des magasins et des sites en ligne se parent de promotions. Mais des marques se qualifiant d’« éco-responsables », refusent de brader leurs produits.
« Un prix juste, toute l’année », voilà ce qui est revendiqué sur le site de la marque de linge de maison fabriqué en Espagne, Doran Sou. Sonia, sa créatrice, a même décidé d’expliquer à ses clients pourquoi ils ne feraient jamais de soldes. Même son de cloche pour Louise, créatrice de la marque éco-responsable de sous-vêtements, Je ne sais quoi.

Les soldes, une arnaque ?
A l’origine, les soldes sont nés au XIXe siècle, lorsqu’un vendeur normand d’étoffes a décidé d’inventer un système afin d’écouler ses invendus. Depuis, le concept s’est élargi. Avec le black friday, les ventes privées et les soldes, rares sont les moments où il n’y a pas de réduction : « le consommateur a bien du mal à évaluer le véritable prix des produits qu’il achète », pense Sonia.
Louise et son équipe optent également pour la transparence : « notre soutien-gorge coûte 48€. Ce prix nous permet de rémunérer l’usine, la matière, la logistique, l’équipe et de se faire une petite marge pour développer la marque. On préfère être honnêtes que de faire croire que le soutien-gorge vaut 60€ pour proposer -20% derrière pour inciter à l’achat ».

Des exceptions ?
Néanmoins, ces marques « éthiques » s’autorisent quelques entorses à la règle. C’est le cas d’Hortense et de sa marque Bazar Atelier Sablon qui a longtemps hésité à participer aux soldes car « cela s’intégrait peu dans sa démarche éthique ». Mais souhaitant proposer également des cabas faits en France à des prix accessibles, elle fait des soldes dans « la limite du raisonnable ». Aujourd’hui, ces cabas coûtent 79€ au lieu de 95€.
Louise, quant à elle, a opté en décembre dernier pour la version originelle des soldes : pendant un mois, il y avait -10% sur tout le site afin d’écouler les fins de collection.
A l’inverse, même pour ses invendus, Sonia s’y refuse : « nous préférons en faire don à des associations ou réfléchir à une seconde vie pour ces linges endormis ».
Honorine SOTO
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.