Trois questions à se poser sur son orientation future

À l’approche du Bac et même après, il est récurrent et normal d’avoir des doutes sur l’avenir. Quelle formation ? Quelle école ? Quel cursus ? Pascale, coach d’orientation pour Smenup, répond en 3 questions.

Le Salon de l’étudiant a ouvert ses portes le 13 janvier à Lille Grand Palais. De nombreux étudiants et lycéens sont venus rencontrer les écoles. Parmi les différents stands, un attire l’œil : la Smenup. Cette société aide à l’orientation des jeunes. Pascale, coach d’orientation, répond aux questions qu’ils se posent.

  1. Quand on ne sait pas quoi faire après le Bac, comment faire son choix ?

Il y a différents profils. Pour savoir quelles études et quel métier nous correspond, il faut déterminer nos intelligences, c’est-à-dire comment l’on pense. Il en existe plusieurs. Par exemple : l’intelligence spatiale. Rien à voir avec l’astronomie, elle signifie que l’on réfléchit en visualisant l’espace. On sait évaluer les mesures, concevoir des objets dans notre esprit.

Il y a aussi l’intelligence du corps, très peu valorisée, nous apprend Pascale. « C’est ce dont les mains se souviennent. » C’est le fait d’aimer bouger, d’apprendre avec les mains plutôt qu’avec l’esprit. En clair, on se souvient mieux si on le fait que si on nous le dit. Cela peut faire naître certains métiers, comme médecin ou encore pilote car nos mains se souviendront des outils que nous utilisons et comment nous les utilisons.

Ensuite : l’intelligence musicale. C’est se souvenir des sons, des voix. L’intelligence des relations, c’est-à-dire savoir créer un réseau, trouver sa place dans un groupe, régler les conflits…

Avertissement de la coach : éviter les a priori. Elle déclare que « beaucoup de jeunes pensent ne pas avoir une intelligence en mathématiques car ils n’ont pas de bonnes notes. Et pourtant, souvent ils se trouvent qu’ils ont une intelligence logique. Une caractéristique cherchée par les écoles et les recruteurs. »

Une fois que l’on a déterminé notre ou nos intelligences, on peut les comparer aux différents métiers afin de trouver celui qui nous correspond.

  1. Sur quels critères choisir son école ?

Savoir ce que l’on veut faire est déjà une avancée. Mais savoir dans quelle école est encore une autre affaire. Pour choisir, il faut d’abord déterminer la pédagogie de l’école selon Pascale. Est-ce un enseignement classique ? C’est-à-dire cours dans un amphithéâtre avec un professeur et des élèves qui l’écoutent, des examens écrits ou oraux à la fin du semestre… Cet enseignement plaît davantage à ceux qui aiment le cadre et la sécurité.

Pour ceux qui aiment le challenge et préfèrent bouger plutôt que rester assis sur une chaise, il y a la pédagogie par les projets. Ce sont des travaux de groupes. On nous met en situation professionnelle et on doit rendre un projet dans un temps imparti. Cet enseignement se retrouve bien souvent dans les écoles du web, de la communication, du management et en ingénierie.

Deuxième critère pour choisir son école : les valeurs. Quelles sont les valeurs qui nous affectent ? Est-ce que c’est l’entraide, l’innovation ou encore la coopération ? Travailler à l’intérieur ou dehors ? Seul ou en équipe ?

Comme le dit Pascale : « L’orientation c’est de la projection. » Il faut donc s’imaginer dans 10 ou 20 ans et savoir ce qu’on voudrait accomplir, ce que les gens retiennent de nous.

  1. Pour un étudiant qui se rend compte au bout de plusieurs années que sa formation ou son futur métier ne lui plaît pas, est-il encore envisageable de se réorienter ?

Pour Pascale, la réponse est oui. Il vaut mieux se rendre compte au bout de 5 ans qu’on fait fausse route plutôt que de continuer et faire un burn-out à 40 ou 50 ans. Pour ceux qui veulent se réorienter, Pascale vous félicite : « Bravo d’en avoir pris conscience, de vous être écouté. »

Pour autant, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Cette formation n’a pas été inutile. Il faut donc trouver les compétences et les savoirs que l’on a obtenus afin de les réutiliser et déterminer quelle voix est faite pour nous.

Plus d’informations sur : Smenup.com.

Léa Comyn