Jeune étudiante de 23 ans à Polytech Lille, en génie industriel, Julia Daurelle a choisi ArcelorMittal pour effectuer son apprentissage. Après trois années passées chez le numéro un mondiale de l’acier, elle se dit satisfaite, battant en brèche les stéréotypes sur l’usine.
« J’ai beaucoup appris, que ça soit le process de fabrication de l’acier, le management… L’alternance permet également d’échanger avec ses collègues de travail et ainsi bénéficier de leurs savoirs, ce que l’école n’est pas en mesure de nous apporter. » C’est pleine d’enthousiasme que Julia Daurelle nous raconte son expérience estampillée ArcelorMittal où elle passe une semaine sur deux, l’autre étant réservée aux bancs de l’école. Elle a voulu passer son diplôme d’ingénieur en apprentissage car « je souhaitais gérer des projets et être indépendante financièrement. De plus, c’est moins effrayant d’entrer dans la vie active après avoir passé trois ans en alternance. Nous sommes prêts plus rapidement et la formation est plus complète. »
Avant d’en arriver là, Julia a fait deux ans en prépa intégrée à l’école Polytech de Marseille, ville qui l’a vue naître, et s’est orientée vers le Nord pour réaliser le « cycle ingénieur » de trois ans à l’école Polytech de Lille. « J’ai choisi d’intégrer cette école car une grande partie des grosses entreprises sont dans le Nord. Après avoir envoyé des CV et lettres de motivations un peu partout pour trouver une alternance, j’ai pu choisir entre Good Year, Renault et ArcelorMittal. » Son choix a été influencé, en partie, par son père, ingénieur et chercheur au CNRS. Il y a quelques années, il a eu l’occasion de travailler avec ArcelorMittal Méditerranée à Fos-sur-Mer, où il avait remarqué une bonne culture d’entreprise. Mais ce qui l’a décidé est son « feeling ». Lors de son entretien avec Fabien Sevestre, son tuteur, le courant est bien passé et la perspective de ses futures missions l’ont convaincue. « Je m’occupe d’intégrer une jauge de huilage sur la ligne de galvanisation. Un projet novateur, qui va permettre à ArcelorMittal d’appliquer une certaine quantité d’huile protectrice sur la surface des bobines d’acier, car les industriels de l’automobile ont des exigences bien précises à ce sujet » explique Julia Daurelle. En effet, cette huile est un point important du process de fabrication des chassis automobiles. Elle permet de préserver l’aspect esthétique des pièces d’aciers galvanisées lorsque les machines les manipulent.
L’acier galvanisé c’est quoi ?
C’est un alliage métallique constitué de fer et de carbone, et d’autres éléments ajoutés pour optimiser sa capacité de résistance aux sollicitations. La technique de galvanisation consiste à recouvrir l’acier d’une fine couche de zinc, afin qu’il ne puisse pas s’altérer sous l’effet de la corrosion.
La parité, un gage de performance

connaissances nécessaires pour implanter la jauge d’huile sur la ligne Galva 2 du site de Montataire (Paris)
L’industrie n’est pas connue pour accueillir beaucoup de femmes en son sein, encore moins dans l’industrie lourde. Pourtant, cette tendance tend à s’inverser et le cas de Julia Daurelle en est la parfaite illustration. « C’est une volonté de notre part que d’intégrer plus de femmes dans nos équipes, et même d’atteindre une parité égale entre hommes et femmes. Une équipe composée d’hommes travaille bien, mais, si vous y intégrez des femmes, on observe de meilleures performances. » explique Juliette Brunet, responsable marque employeur et attractivité à ArcelorMittal France.
On peut lire sur le site internet de l’entreprise : « Aujourd’hui, ArcelorMittal en France compte 14,3 % de femmes parmi ses salariés (CDI et CDD), un pourcentage en hausse de 15 % en 5 ans ». Chez ArcelorMittal Dunkerque, sur les 32 00 employés de la société, 11 % sont des femmes. On peut imaginer que dans un univers masculin, la présence de femmes peut être sujet à une forme de discrimination. Que nenni ! « À aucun moment de ces trois ans je n’ai ressenti ça. J’ai très bien été intégrée par l’équipe et dans l’entreprise en général. Pareil sur la ligne de production, je n’ai jamais eu de discrimination ou autre, ça s’est toujours très bien passé » explique l’alternante. Son tuteur observe qu’il y a de plus en plus de femmes chez ArcelorMittal « c’est vrai que le côté masculin est assez prépondérant sur les lignes de fabrication, mais en réalité il y a beaucoup de femmes dans notre entreprise. On garde cette image d’une usine composée exclusivement d’hommes, mais elle ne colle plus à la réalité. Par exemple, dans notre équipe, il y a une majorité de femmes ».
Qualité 4.0
Cette équipe fait partie de la direction de la transformation digitale et s’occupe de la Qualité 4,0. Des noms barbares que Fabien Sevestre nous explique, « notre objectif est d’embarquer l’entreprise vers les nouvelles technologies. Utiliser des outils tels que, la tablette ou encore la réalité augmentée, mais aussi des instruments de mesure qui sont novateurs ». L’intérêt de cette « digitalisation de la production » réside dans la valeur ajoutée qu’elle procure, moins de pénibilité au travail, meilleur productivité, mais permet également de se démarquer de la concurrence en apportant des services supplémentaires aux clients. « Nous sommes passés d’une feuille de papier, qui contient toutes les propriétés du produit, à un code barre sur la bobine. À l’aide de son smartphone, le client pourra le scanner et obtenir toutes les informations dont il a besoin » détaille Fabien Sevestre. Enfin, il explique que la mise en oeuvre de nouvelles technologies n’a pas vocation à supprimer des postes mais au contraire, les faires évoluer et en créer de nouveaux.
ArcelorMittal Dunkerque : rien ne se perd, tout se transforme
– Un résidu des hauts fourneaux revalorisé
Le laitier granulé, coproduit des hauts fourneaux, est moulu pour entrer dans la
composition du béton, remplaçant ainsi le ciment. Une année de production de
laitier moulu permet d’éviter l’émission de 492 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de
l’émission de CO2 de 200 000 voitures pendant un an.
– L’acier, un matériau recyclable à l’infini
En France, ArcelorMittal a produit 11 millions de tonnes d’acier liquide en 2018. Dans
le process de fabrication, l’entreprise recycle de la ferraille pour limiter ses émissions
de CO2. En 2017, ce sont deux millions de tonnes de ferrailles qui ont été recyclées
dans la production d’acier nouveau. Cela a permis d’éviter l’émission de 2,5 millions
de tonnes de CO2.
– Quand la chaleur de l’usine chauffe la ville
Sur les deux chaînes d’agglomération de l’usine, où le mélange de minerais est porté à
haute température, la chaleur est récupérée pour chauffer de l’eau qui est injectée dans
le réseau municipal. Cela permet de chauffer 6 000 logements ainsi que des bâtiments
municipaux tels que : la piscine, l’hôpital ou encore des écoles, et ce, depuis 1982.
*Chiffres : source ArcelorMittal France.
Lloyd Lefebvre
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