Ce dimanche, l’ancienne ministre de la Justice est arrivée en tête de l’initiative populaire. Elle espère maintenant réunir la gauche derrière sa candidature à l’élection présidentielle. Une tâche qui s’annonce compliquée.

C’était attendu. Christiane Taubira remporte la Primaire populaire, devant Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. L’ex-garde des Sceaux a obtenu la mention « bien + », le candidat EELV « assez bien+ » et le leader de la France Insoumise « mention assez bien -« . Anne Hidalgo est cinquième, derrière le député européen Pierre Larrouturou. Charlotte Marchandise et Anna Agued-Porterie terminent respectivement sixième et septième.

Au total, la Primaire populaire comptait 467 000 inscrits. A titre de comparaison, le congrès des Républicains 2021 réunissait 148 900 électeurs, la primaire écologiste près de 122 000. Avec un taux de participation de 84%, cette initiative populaire a donc connu un vrai succès électoral. Sur le plan politique, le constat est sensiblement différent.

« Une candidature de plus »

L’ex-ministre de la Justice continue de croire au rassemblement de la gauche. En témoigne son discours de victoire, dans lequel elle a annoncé vouloir appeler Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel dans les prochains jours. Les trois premiers cités ne reconnaissent pas les résultats de ce scrutin. Le dernier, quant-à lui, n’a pas été convié à participer.

Mais pour l’heure, la route de l’union est encore longue. Invitée de C dans l’Air, ce dimanche soir, Anne Hidalgo a confirmé le maintien de sa candidature. Jean-Luc Mélenchon, lui aussi présent sur France 5, a indiqué que ce résultat « ne change rien ». Sandrine Rousseau, présidente du conseil politique de Yannick Jadot, a tweeté son exaspération : « Donc… la situation à gauche se complique. #Fatigue« .

Moins de deux heures après les résultats, Anna Agueb-Porterie a annoncé son ralliement à Jean-Luc Mélenchon et non au vainqueur, comme le voulait le règlement de la Primaire Populaire. Arrivée dernière du scrutin, elle justifie sa décision en évoquant « un choix qui divise » et « rajoute une candidature de plus ».

Antoine Tailly