Grand frisson à Lille : le musée d’histoire naturelle organise une nocturne à la lampe torche

Samedi dernier, le musée d’histoire naturelle de Lille a organisé une visite de nuit. Petite particularité : elle se déroulait dans la pénombre et les visiteurs étaient munis de lampes torches. Le concept cartonne.

« C’était super bien ! » S’exclame Baptiste, 7 ans, à la sortie de la nocturne à la lampe torche du musée d’histoire naturelle de Lille. Ses parents racontent : « On était venu de Dunkerque une première fois pour la nuit des musées. On n’avait pas pu rentrer car la queue était interminable. » Samedi dernier, ils n’ont pas connu de mésaventure. Ils avaient pris soin de réserver à l’avance. Car ces visites ludiques et originales marchent exceptionnellement bien. Imaginez : armé de votre lampe torche ou de votre flash de téléphone, vous déambulez dans les allées du musée à la découverte des grands mammifères disparus et des oiseaux les plus bizarroïdes d’Europe. Puis vous tombez nez à nez avec la reproduction d’un iguanodon retrouvé dans le bassin minier, un dinosaure de 10 mètres de long ayant vécu il y a 110 millions d’années. Le tout dans la pénombre – et non dans le noir total, pour un évident problème de sécurité. Un paradis pour le nombre incalculable d’enfants présents avec leurs parents. « On peut retracer toute l’histoire de la Terre en observant plus de détails avec la lampe torche », s’enthousiasme Gael Delatre, le papa de Bastien. Quant à Françoise et Marie, deux autres visiteuses, elles vantent la diversité du musée : « On pensait voir que des dinosaures mais on a vu plein d’autre choses qui ne font pas spécialement partis du vivant. »

Un iguanodon de 10 mètres de long a été retrouvé dans le bassin minier.

Un musée qui se porte bien

Le seul bémol pour ces deux amies ? « Il y a un peu trop de monde », regrettent-elles. Malgré les jauges, les réservations en ligne sont complètes. Lors de l’ouverture, une centaine de personnes font la queue dans l’espoir de décrocher les dernières entrées disponibles sur place. Ce succès est l’une des raisons qui a poussé le musée à renouveler l’expérience. « Normalement, on fait une nocturne à la lampe torche une fois dans l’année, lors de la nuit des musées. Mais il y avait tellement de personnes déçues qu’on a décidé de l’organiser une fois de plus » explique Laurine Vandoolaeghe, assistante chargée de communication. Elle analyse les raisons de cette réussite : « C’est un concept qui sort un peu de l’ordinaire. On attire aussi un public qui ne peut pas venir aux horaires habituels. Et puis, c’est l’unique fois où on peut allumer son flash dans un musée ! Autant en profiter. » Puis, le musée n’en a pas vraiment besoin. En seulement 6 mois d’ouverture, il a enregistré 90 000 entrées en 2021. Contre 122 000 en 2019, dernière année épargnée par la Covid. Autant dire qu’il se porte bien.