Ce mardi 1er février, Yannick Jadot, donnait, à Lille, son premier meeting en plein air. L’occasion pour les militants de réaffirmer leur soutien au candidat écologiste à l’élection présidentielle.
« Je suis un picard. Je viens des Hauts-de-France », s’exclame Yannick Jadot. Ce mardi, le candidat écologiste à l’élection présidentielle lançait, à Lille, le coup d’envoi de sa « tournée des possibles ». Pendant deux mois, il sillonnera l’Hexagone et donnera des meeting en plein air. L’objectif : « aller à la rencontre des Françaises et des Français ».
Convaincre les électeurs
Pour ce premier rassemblement en extérieur, Yannick Jadot n’est pas venu seul. Il est accompagné de personnalités politiques EELV comme Karima Delli, Stephane Baly ou encore Sandrine Rousseau. La finaliste de la primaire écologiste, désormais présidente du conseil politique de Yannick Jadot, savoure cet instant : « C’est très important qu’il commence cette tournée dans cette ville. En plus, il y a beaucoup de monde, ça fait plaisir ! », Environ trois cents personnes se sont rassemblées sur la Place de la République pour écouter le député européen. « On est hyper heureux de l’accueillir ici, à Lille », se réjouit Jules, militant d’Europe Écologie les Verts.
Dans l’audience, des convaincus donc, mais pas seulement. On y trouve aussi des indécis. C’est le cas de Mathieu. Cet étudiant de Science-Po Lille, qui se revendique sympathisant écologiste, n’a pas encore fait son choix pour la présidentielle. « Je fais partie de la génération climat. La question climatique est la première de mes préoccupations. J’attends donc de voir celui ou celle qui a les meilleures réponses à apporter sur cette thématique pour me décider », confie-t-il.`

« Cette campagne est dans la bonne voie »
Pour les militants, ce rassemblement en extérieur marque – vraiment- le début de la campagne. « Pour l’instant, elle n’avait pas vraiment commencé. On a beaucoup parlé de Zemmour, de la primaire populaire, de la crise sanitaire etc. Maintenant que tout se calme, ou presque, c’est le moment de se lancer », confesse Jean-Christophe, membre de la section lilloise d’EELV. A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, qui se déroulera le 10 avril, Yannick Jadot et son équipe espèrent donner un second souffle à une campagne sérieuse mais discrète. Créditer, au mieux, de 8% des intentions de vote dans les sondages, il est encore loin du second tour. Une estimation qui n’inquiète pas forcément les soutiens du député européen. « Nous sommes début février et, personnellement, je n’ai jamais vu un score aussi élevé pour un candidat de notre camp à cette période, s’enthousiasme Jérémie Crépel, élu écologiste à la Mairie de Lille et porte-parole de la section lilloise du parti. Cette campagne est dans la bonne voie. » Un optimisme partagé par Jean-Christophe : « Lors des élections européennes de 2019, il était annoncé à 8% et a fini à 13,5. Tout est possible. »

Une union de la gauche bien lointaine
« Aujourd’hui, c’est l’écologie qui peut rassembler la gauche. C’est sa force. Elle suscite l’espoir, analyse Jérémie Crépel. S’il y a une dynamique, un rassemblement possible, c’est derrière nous. Tout le monde est le bienvenu ». Même son de cloche chez les militants. « Il ne faut pas oublier que Yannick Jadot a gagné une primaire, payante, à plus de 120 000 inscrits. Il a donc une vraie légitimité, rappelle Jean-Christophe. L’arrivé d’une candidate (Christiane Taubira), au dernier moment, sans programme, contraste avec la candidature construite des écologistes ».
Sandrine Rousseau est encore plus catégorique. Pour la vice-doyenne de l’Université de Lille, l’union de la gauche n’est plus à l’ordre du jour : « On ne va pas se mentir : c’est mort. »
Antoine Tailly
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