Un mois après le lancement de l’application « Elyze », c’est au tour de deux jeunes Lillois de proposer leur propre application liée à la politique. Développée à Lille par Maxime Dupuy et Matthieu Riff, deux étudiants de la SKEMA Business School, l’application « Qui pense quoi ? » est née de leur passion du débat et de la discussion. L’idée fut alors de transposer cette capacité d’échange à une échelle plus importante via une application.

Le but de l’application ? Renseigner les citoyens sur la vie politique, et plus précisément les positions politiques des candidats à l’élection présidentielle pour leur permettre de se construire une opinion. A travers cela, l’objectif est également d’apaiser le débat public. En effet, l’idée ouvertement affichée est d’aller à contre-courant de la polémique qui nuit au débat d’idées. 

Les deux créateurs profitent ainsi de cette année riche en discussions et débats politiques avec l’élection présidentielle puis les élections législatives pour mettre en place une application dédiée à la politique. 

QPQ (Qui pense quoi?) fait d’abord office de comparateur programmatique des différentes propositions des candidats à l’élection. Il est ainsi possible de mettre simultanément en parallèle les mesures politiques, économiques, écologiques des différents candidats. 

L’application fonctionne autour de trois thématiques centrales : des sondages quotidiens qui permettent aux utilisateurs de se positionner sur les nouveaux sujets qui font l’actualité politique, mais aussi des articles visant à informer les utilisateurs, puis des débats d’experts. Ceux-ci ont pour utilité de privilégier les analyses de professionnels sur les opinions des utilisateurs, c’est-à-dire assurer une pensée construite et davantage fiable sur les différents sujets politiques. 

A l’instar d’ « Elyze », l’idée est de faire de la jeunesse et de QPQ des murs porteurs d’ « une nouvelle vision de la société » où seraient prônés « le respect, l’écoute et un débat sain » selon Maxime Dupuy, co-fondateur. En revanche QPQ affiche une volonté de ne pas se restreindre aux sujets purement politiques. Car si l’application nait dans un contexte d’élection présidentielle, l’évènement électoral semble être une rampe de lancement à un plus grand champ d’activité. 

Avec un nom qui renseigne quant à la possibilité du débat infini, l’application entend s’étendre à divers thématiques à l’avenir, qu’il s’agisse de sport, d’économie et d’écologie. Cette diversification est par ailleurs l’un des trois axes de développement pour le futur. 

Les deux créateurs ont pour projet de rendre l’application plus personnalisable pour les utilisateurs, notamment en fonction de leurs préférences et de leur activité. Ils souhaitent également agrandir leur équipe et améliorer les moyens de modération. 

Les idées pour l’avenir de QPQ témoignent d’une volonté d’augmenter l’influence de l’application et de briser le quatrième mur en apportant une plus-value au sein du débat d’opinion : « on voit l’application comme un mouvement de société » affirme Maxime Dupuy. 

Julian Trafial