En janvier 2022, l’association L214 a lancé le Veganuary, un concept né au Royaume-Uni et récemment importé en France. Le but, s’essayer à l’alimentation végan et végétale pendant tout le mois de janvier. Une action éducative et pacifiste, aux allures bon enfant, bien loin des actions « coup de poing » grâce auxquelles l’association s’est fait connaitre. 

Comme le Dry January accompagne ceux qui souhaitent arrêter de boire ou, a minima, réduire leur consommation d’alcool, le Veganuary propose d’accompagner celles et ceux qui souhaitent se convertir à une alimentation végétale. Le régime omnivore est, en effet, une « habitude » dont il est difficile de se départir et dont l’abandon nécessite une « remise en question importante » selon Aurélien, bénévole au sein de l’association L214. Car c’est cette dernière qui a importé le concept du Veganuary en France. Chaque jour et pendant un mois, les participants reçoivent gratuitement des conseils pratiques pour effectuer leur transition alimentaire de la meilleure façon qu’il soit. Recettes, informations pratiques sur les nutriments ou les carences, leçons éducatives sur les bienfaits de l’alimentation végétale ou encore recommandations de documentaires : tout est fait pour rendre « la transition la plus accessible possible ». Un accompagnement par la pédagogie, en douceur, à mille lieues des actions violentes qui font parler de l’association. Car les vidéos choc dans les abattoirs et les violations de propriété privée pour dénoncer les éleveurs sont légion pour l’association qui fait ainsi parler d’elle. 

Un moyen pour L214 d’adoucir son image ? Pour Jeyan, bénévole au sein de l’association depuis huit ans, l’idée n’est pas là : « on agit avant tout pour l’intérêt des animaux ». C’est plutôt un « autre moyen qui permet de toucher d’autres gens », peut-être moins réceptifs aux actions violentes. Elle qui préfère « dire les choses cash », quitte à « choquer pour faire titler les gens », reconnait que les actions violentes de l’association peuvent faire peur. « Il faut de tout », des actions « coup de poing » comme des accompagnements plus pédagogiques : « on touche différentes personnes avec différentes actions », alors autant multiplier les formes d’action pour « toucher le plus de personnes possibles ». 

Morgane JEAN