Si le 7 février dernier, la préfecture a jugé bon d’annuler le carnaval, les masquelours ont préféré rester sourd. Ce dimanche, ils étaient plus de 10 000 à défiler dans les rues de Dunkerque. Ils l’ont attendu pendant deux ans et comptent bien profiter du soleil. Le réseau DK’Bus a préféré stopper sa circulation pour la journée.

« C’est magnifique ! » Un carnavaleux prend son ami dans ses bras. Tous les deux portent un cletche. Le carnaval est de retour et avec lui tous ses symboles : les plumes, les parapluies, la musique, la bière, les tambours et bien sûr, la joie. Deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour revoir les masquelours. Ils sont là, maquillés, sous un ciel sans nuage, comme si le soleil les attendait avec impatience.

Crédit photo : Léa Comyn

Bien que lundi, les mesures sanitaires sont allégées, le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, avait préféré au début du mois annuler la bande de Dunkerque. « Dans le Nord, la situation sanitaire est toujours préoccupante avec un taux d’incidence proche des 4 000 cas pour 100 000 habitants, explique-t-il dans un communiqué de presse. Ce taux avoisine les 3 600 sur le littoral dunkerquois. Aujourd’hui encore, des gens décèdent du Covid à Dunkerque. » Mais les Dunkerquois ont voulu se retrouver le temps d’une journée.

Crédit photo : Léa Comyn

10 000 personnes défilent

La semaine dernière, ils étaient déjà 400 carnavaleux à Saint-Pol-sur-Mer. Aujourd’hui ils sont 10 000 sur la place Jean-Bart. Ils chantent, jouent de la flûte et du tambour, crient et dansent, avant de finir dans les bars de la ville. Tous s’embrassent et se parlent comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Après deux ans de crise sanitaire, les gestes barrières sont oubliés. C’est le moment de nouer de nouveaux liens. Cette journée, DK’Bus a décidé de stopper le réseau pour laisser les routes aux carnavaleux.

Léa Comyn