Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Formule 1 a annoncé la résiliation du contrat avec les promoteurs du Grand Prix de Russie, et l’écurie américaine Haas a décidé de se séparer de son sponsor Uralkali et de son pilote Nikita Mazepin.
Les conflits géopolitiques entraînent souvent des conséquences sur les compétitions sportives internationales et la guerre russo-ukrainienne n’échappe pas à la règle. La semaine dernière, à l’issue d’une réunion de crise organisée avec les directeurs d’écurie, la Formule 1 a déclaré qu’il était impossible d’organiser le Grand Prix de Russie dans les circonstances actuelles. Quelques jours plus tard, la Fédération Internationale d’Automobile a officialisé l’annulation de l’épreuve à l’issue d’un Conseil Mondial du Sport Automobile convoqué par le président Mohammed Ben Sulayem.
Jeudi dernier, les instances de la Formule 1 sont allées encore plus loin en annonçant la rupture de leur contrat avec les promoteurs du Grand Prix de Russie, qui devait rester en vigueur jusqu’en 2025, ce qui revient également à tirer un trait sur les éditions futures. Une décision qui bouleverse les plans des promoteurs de la course organisée à Sotchi depuis 2014, qui avaient annoncé en juin dernier la délocalisation de l’épreuve à Saint-Pétersbourg, sur le circuit d’Igora Drive.
Haas se sépare de son sponsor…
La crise russo-ukrainienne n’impacte pas uniquement le calendrier du championnat, mais également les équipes participantes, particulièrement Haas F1 Team. Le 24 février dernier, le jour même de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, l’écurie américaine avait annoncé l’annulation de son contrat avec son sponsor, ainsi qu’un changement de livrée. Les essais hivernaux battaient alors leur plein et la VF-22 est apparue en piste avec une robe entièrement blanche. Le rouge et bleu, faisant référence au drapeau russe, ainsi que la mention Uralkali, sponsor de l’écurie depuis l’année dernière, avaient disparu. Un geste fortement symbolique puisque Haas F1 Team, en grande difficulté financière, recevait 15 à 20 millions d’euros par saison de la part de l’entreprise russe.

… et évince Mazepin
Une séparation qui a précipité le départ de Nikita Mazepin, présagé depuis plusieurs jours et officialisé samedi dernier. Le pilote russe, qui a réalisé sa première saison en catégorie reine l’année passée, n’est autre que le fils de Dmitry Mazepin, le dirigeant d’Uralkali. Au-delà des questions de nationalité, il s’avère que l’homme d’affaires est très proche du pouvoir russe et qu’il s’est récemment entretenu avec Vladimir Poutine.
Environ une heure après la parution du communiqué de presse annonçant son départ, Nikita Mazepin a déclaré sur les réseaux sociaux : « Chers fans et followers, je suis très déçu d’apprendre qu’il a été mis fin à mon contrat en F1. Même si je comprend les difficultés, la décision de la FIA ainsi que ma volonté continue d’accepter les conditions proposées afin de pouvoir poursuivre ont été totalement ignorées et aucune procédure n’a été suivie dans cette mesure unilatérale. À ceux qui ont essayé de comprendre, mes remerciements sont éternels. J’ai énormément apprécié mon passage en F1 et j’espère vraiment que nous pourrons tous nous retrouver dans de meilleurs moments. J’aurais plus de choses à dire dans les prochains jours ».
À deux semaines du premier Grand Prix de la saison, Haas F1 Team doit désormais trouver un nouveau pilote pour accompagner Mick Schumacher. Alors que la logique voudrait que Nikita Mazepin soit remplacé par Pietro Fittipaldi, le pilote de réserve de l’écurie, les noms d’Antonio Giovinazzi et Nico Hülkenberg ont également été évoqués.
Mathilda Calais
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