La grippe aviaire fait des ravages cette année dans le grand Ouest de la France, surtout en Vendée. Des millions de volailles doivent être abattues.

Une période difficile pour les agriculteurs éleveurs de volailles : la grippe aviaire fait des ravages. La brusque flambée des contaminations, principalement en Vendée, impose l’abattage de millions volailles. « On a éliminé environ 1,2 million d’animaux et on estime qu’on a encore trois millions d’animaux qui restent à abattre » dans la région, a indiqué le ministère de l’Agriculture vendredi à la presse.

Une progression inédite en Vendée 

L’ampleur de l’épidémie qui sévit actuellement dépasse d’ores et déjà celle de l’an dernier, surtout circonscrite au Sud-Ouest. Près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, abattues. Cette année, 611 foyers en élevages étaient comptabilisés au 10 mars, selon le ministère. 

La situation est surtout critique en Vendée, où le nombre de foyers a bondi en quelques jours : de 74 dimanche à 187 au dernier bilan. Selon Joël Limouzin, président de la chambre d’agriculture de la Vendée, le vent a favorisé la propagation du virus.

Des millions d’animaux abattus

La zone compte de nombreux élevages de volailles, dont certains considérés comme « stratégiques » car produisant des animaux servant à la reproduction. L’objectif principal est de protéger les couvoirs soit créer un vide sanitaire, et assainir la zone d’ici à la fin avril pour permettre la reprise de l’activité à l’issue de cette crise.  

Les services d’abattage et d’équarrissage sont débordés. Actuellement, le ministère de l’Agriculture dit « avancer au fur et à mesure de nos connaissances et de nos capacités d’élimination ». Plus de quatre millions de volailles avaient été abattues avant même que les contaminations ne se multiplient depuis fin février dans le Grand Ouest, déclenchant une nouvelle campagne d’abattages massifs.

Cidjy PIERRE