Adhérents au parti « Reconquête » et aux « Jeunes générations Z », ces jeunes nordistes voient dans le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, le futur président de la République. Nous sommes allés à leur rencontre pour comprendre ce phénomène. 

« Éric Zemmour est le seul à pouvoir sauver la France. »

Ils ont 18 ans et le premier bulletin qu’ils déposeront dans l’urne en avril sera pour le polémiste. Pierre et Louis sont tous les deux étudiants en école de commerce. Les parents de Pierre ont une compagnie d’assurance. De son côté Louis explique que ses parents sont « partis de rien et ont réussi dans la vie » parce qu’ils « s’en sont donnés les moyens ». Tout deux sont des jeunes militants de «Générations Z ». Parfois ils collent des affiches et tractent pour le parti. Dans la famille, la politique est très omniprésente. On regarde les débats et émissions politiques à la télévision et on écoute depuis plusieurs années le candidat d’extrême-droite. « Chez moi, la politique c’est une passion » déclare Pierre.

L’immigration en ligne de mire 

 Puis il poursuit sans se faire prier tout de suite : « Ce qui aggrave les problèmes en France, c’est l’immigration. Elle cause l’insécurité et la délinquance. Ce sont les étrangers qui remplissent les prisons ». Il poursuit : « La vraie question c’est de savoir si on veut continuer à vivre en France ou pas ? ». Or, les statistiques officielles relatives à la délinquance en 2021 indiquent que 85% des personnes condamnées sont de nationalité française tandis que 15% sont de nationalité étrangère (Ministère de l’intérieur).

Zemmour raciste ? 

Louis acquiesce et ajoute : « Il faut redonner envie aux jeunes la fierté d’être français ». Pour lui, l’école ne valorise pas les moments glorieux de l’histoire de France et fait de la propagande sur des idéologies qu’il qualifie de « néo-féministes ». Il illustre son propos en citant les inégalités salariales entre femmes et hommes : « une invention des gauchistes ». Pour eux, les trois condamnations à la haine raciale d’Éric Zemmour sont le fruit d’une « justice politique ». « Tout le monde sait que les magistrats sont de gauche » peste Louis. En 2016, l’Union syndicale des magistrats apolitique était majoritaire à 71%.

Cécilia Leriche