Politique, présidentielles

Jean-Luc Mélenchon défend le non-alignement 

Contre l’OTAN, complaisant vis-à-vis de Vladimir Poutine, Jean-Luc Mélenchon et sa politique internationale questionnent. Lui, plaide pour une politique de non-alignement. 

@AFP

« Je propose la sortie de l’OTAN, organisation inutile, qui provoque par son agitation un peu partout des tensions, espérant en retirer ici où là des subventions pour je ne sais quelle agence » a plaidé le candidat insoumis au meeting de Lyon début mars. À la place de cette organisation, il propose des alliances altermondialistes qui partiraient de l’intérêt général humain tant pour prévenir des conflits que pour la protection des biens communs. 

Le non-alignement pour l’Ukraine 

Fin février, Jean-Luc Mélenchon disait sur le plateau de France 2 que l’agresseur dans la crise ukrainienne, c’était l’OTAN — et par extension les États-Unis — et non Vladimir Poutine. Mais depuis le début de la guerre, ses propos ont changé : il condamne la guerre que mène la Russie envers l’Ukraine mais continue de prôner le non-alignement dans ce conflit. Le candidat insoumis est hostile à tout envoi d’armes occidentales à l’Ukraine et est favorable à des négociations dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).  Vendredi dernier, Yannick Jadot est revenu sur la position de ce dernier : «  son non-alignement dans le conflit en Ukraine revient à une capitulation face à Poutine ». 

Des alliances altermondialistes 

Si le candidat LFI insiste bien sur le fait que le non-alignement n’est pas synonyme de neutralité et condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il prône également une politique d’alliances altermondialistes. Début mars, il soutenait qu’en étant « non alignés, nous serons libres pour mener une diplomatie vraiment altermondialiste » et surtout, selon ses dires, la France ne sera pas un pantin des États-Unis et de l’OTAN. Du point de vue de l’international, Jean-Luc Mélenchon s’engage également, en cas de victoire, à consulter l’Assemblée nationale au moins une fois par an s’il y a des conflits où la France serait engagée militairement. 

Honorine Soto