Le président Emmanuel Macron a annoncé, le 3 mars dernier, être candidat pour un second mandat. Une candidature attendue dont « l’enjeu est de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance » dit-il. Nous avons interrogé l’une de ses porte-paroles, Prisca Thevenot, au sujet de cette annonce.
Porte-parole de la majorité présidentielle depuis plus d’un an, Prisca Thevenot se considère comme militante avant tout. En campagne depuis septembre pour le président actuel Emmanuel Macron, elle « sillonne la France pour écouter et recueillir la voix des Français ». Le but n’étant pas de leur dire pour qui voter mais « de savoir comment ils vont, notamment après la crise sanitaire que l’on a vécue ». L’objectif est « de leur demander leurs envies, leurs perspectives et leurs préoccupations pour les cinq années à venir ». Cependant, une des difficultés lorsqu’un président sortant se porte de nouveau candidat à la présidentielle est les regards tournés vers son bilan. Être président et candidat en même temps peut être un enjeu majeur mais pour Prisca, « ce n’est pas un inconvénient, c’est un fait ». Elle estime que ce n’est pas nécessaire de ne voir que les points négatifs de cette situation, mais « il faut saisir la chance que l’on a ». Cette chance se caractérise par vivre dans un pays démocratique et pouvoir faire campagne. Le plus important pour Prisca c’est d’aller voter « pour le fonctionnement de notre démocratie ».

Les jeunes au centre de la campagne d’Emmanuel Macron
Premiers concernés par l’avenir du pays, les jeunes n’hésitent pas à essayer de faire entendre leur voix pendant l’élection présidentielle. Prisca Thevenot se réjouit de leur engagement, notamment au sein du mouvement des « Jeunes avec Macron ». « On a un mouvement de jeunesse, les Jeunes avec Macron, qui a proposé des ateliers et des rencontres. Ils nous ont aussi présenté l’ensemble de leurs ambitions, de leurs envies et de leurs propositions pour la jeunesse. On a intégré certains nombres de ces sujets dans le programme du président » ajoute-t-elle. « On leur donne la place autour de la table. On est là pour les écouter et faire avec eux ». Prisca répond à ceux qui qualifient Emmanuel Macron de président « anti-jeune » en disant qu’il faut regarder son bilan avant tout. « On a mis beaucoup de noms sur sa personnalité mais on a très peu qualifié le bilan et les actions. Je préfère qu’on discute de ce qu’il a fait, du climat, de l’insertion professionnelle, des parcours académiques, des déserts médicaux, etc. Sur cette base-là, on peut décider du qualificatif donné à Emmanuel Macron » dit-elle.
La parité, nouvelle grande cause du quinquennat
En 2017, Emmanuel Macron avait déjà fait du combat pour l’égalité hommes-femmes la grande cause de son quinquennat. Prisca espère la réélection du président sortant pour pouvoir continuer à se battre contre cette forme de discrimination. D’après elle, « il faut encore travailler sur le sujet de la parité, mais aussi sur celui des violences. Tant qu’il y aura une femme qui meurt sous les coups de son compagnon, on devra continuer. » Prisca conclue en admettant que même en politique, c’est compliqué d’être une femme. Le chemin est encore long et elle fait confiance à Emmanuel Macron pour continuer le combat.
Maryann Jaffrès (propos recueillis avec Margaux Verdonckt et Fleur Tirloy)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.