A Lille, de nombreuses associations ont lancé des campagnes de collectes de vêtements, nourriture, produits de première nécessité depuis le début de la guerre… L’association Lambersart Kaniv Ukraine fait partie de ces organisations qui se démènent pour ces Ukrainiens fuyant les bombes et tirs russes.

C’est dans une petite maison d’une rue tranquille de Lambersart, que la collecte se déroule. Les membres de l’association Lambersart Kaniv Ukraine (LKU) en partenariat avec les scouts récupère tous ces produits utiles aux Ukrainiens. Des voyages vers la ville jumelée ukrainienne de Kaniv, promotion de la langue, de la culture du pays, l’organisation, créée il y a 20 ans, n’est pas habituée de tout cela.

Pourtant tout est bien organisé dans l’habitation en réhabilitation prêtée pour l’occasion par la mairie de la ville. Il faut bien dans cette maison où tout le monde se marche dessus. En bas, les médicaments et la nourriture et à l’étage, des produits d’hygiène en tout genre. « Nous, on maitrise l’organisation de départ et eux maitrisent l’organisation d’arrivée, donc on est sûrs que les dons arrivent là-bas et ils vont être vraiment répertoriés distribués comme il le faut et eux nous disent en retour ce qu’ils nous faut », nous explique Christophe Fouache, responsable chez les scouts les Eclaireurs (Lambersart), en nous faisant la visite.

Des produits en tout genre

Les allers et retours sont constants dès l’ouverture de la collecte à 16h. Les habitants s’empressent de venir les bras chargés de sacs remplis de produits … « Vous avez besoin d’aide ? Je peux venir demain si vous voulez », demandent très souvent les Lambersartois. « Je crois que je me transpose, je me dis si ça nous arrivait à nous, j’aimerais que les pays à côté puissent venir aider la France », partage Elizabeth, habitante de la ville.

Couches pour bébés, conserves, pâtes, couvertures, médicaments par centaines, tout est utile. Mais pas de vêtements : « Les gens sont prêts à tout donner. On ne prend pas de vêtements parce que là-bas ils ne savent pas trier. Ils en ont pas vraiment besoin pour les familles. Les seules chose se seraient éventuellement des bonnets, des écharpes, des gants et des parkas pour les hommes restés en Ukraine », explique Christope Fouache.

Une fois tout emballé, direction Wieliczka en Pologne où des scouts polonais récupèreront les palettes envoyées de la France. Tout sera ensuite redistribué. Pour faciliter aussi les choses et qu’ils puissent acheter exactement ce dont ils ont besoin, LKU a aussi ouvert une cagnotte.

Cidjy Pierre et Margaux Chauvineau