Une éventuelle sortie de conflit dans la guerre russo-ukrainienne

Istanbul, en Turquie, a vu ce mardi 29 mars des pourparlers avoir lieu entre les représentants ukrainiens et russes. Si les perspectives semblent optimistes de la part du pays envahisseur, la méfiance est toujours de mise du côté ukrainien.

Après un mois de conflits, les deux pays slaves se disent prêts à négocier les régions de la Crimée et du Dombass, sous tension depuis 2014. À cela, le vice-ministre de la Défense russe Alexandre Fomine a même ajouté la possibilité de « réduire radicalement l’activité militaire en direction de Kiev et Tchernihiv ». La capitale ukrainienne a été prise d’assaut aux débuts de la guerre, et si elle a connu de nombreuses pertes humaines et matérielles. Elle a su tenir face à une offensive russe qui semble déjà montrer quelques signes d’essoufflement.

Une rencontre entre les présidents ukrainien et russe est en réflexion
(Source : JOHN THYS / AFP)

Une rencontre entre les présidents Zelensky et Poutine

Alors que les négociations semblent encourageantes, il a été question de rassembler les deux présidents. Les pays d’occidentaux se disent méfiants face aux promesses russes, alors que ces derniers semblent davantage positifs face aux demandes ukrainiennes. Il ne serait plus question d’intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mais d’assurer sa neutralité en plus d’une sécurité garantie par des puissances extérieures. À cela, Moscou souhaite désormais éclaircir la sortie du conflit au plus vite.

Avec la négociation des régions du Dombass et de la Crimée, que la Russie ne souhaite pas lâcher en y maintenant ses forces et milices, la sortie du conflit se ferait surtout pour la capitale et l’ouest de l’Ukraine. Les négociations ont été proposées par l’Ukraine sur une durée de cinq ans, où la question des régions tenues par des forces pro-russes prendrait le temps d’être discuté.

L’Occident méfiant face à une Russie imprévisible

Comme le dit le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken : « Il y a ce que dit la Russie et ce que fait la Russie. Nous nous concentrons sur ce qu’elle fait ». Si l’Ukraine sollicite l’aide des pays occidentaux comme garants, les dirigeants français, allemands, anglais et italiens se sont entretenus, toujours ce mardi, afin de discuter des propositions faites à Istanbul.

Malgré les signes encourageants, la guerre fait toujours rage en territoire ukrainien. Si les négociations semblent prendre une bonne direction, les bourses européennes connaissent une nouvelle hausse générale, symbole d’un espoir loin d’être viable pour le moment.

Nicolas Pelouas