À l’occasion du Festival Series Mania et des rencontres entre auteurs et scénaristes, Jean-Marc Delclèves, directeur du Furet du Nord, revient sur le rapport entre littérature et séries. 

Pourquoi le Furet du Nord s’est investi dans le Village Festival de Series Mania ?

Le Furet du Nord est un acteur qui se veut local, et qui essaye d’être présent dans tous les évènements de la région, et donc naturellement à Series Mania. 

Quelle proximité existe-t-il entre littérature et séries ?

Généralement, un réalisateur souhaite faire une série sur un ouvrage et il demande à l’écrivain. En ce moment, on a les séries Snowpiercer et Les Chroniques de Bridgerton, qui sont des adaptations de bande-dessinée et de romans. Mais à l’inverse c’est très rare que l’on écrive un livre à partir d’un film ou d’une série. Il y a bien Le Labyrinthe, qui, grâce aux livres, permet de mieux développer les personnages. Mais en général nous sommes plus dans la novélisation, surtout aux États-Unis et pour le moment ce n’est pas une très grande réussite. 

Les séries peuvent-être des continuités pour les livres ?

Ça peut exister, comme avec Game of Thrones, mais en règle générale les livres viennent avant les séries.    

Les sorties de séries adaptées de livres boostent-elles les ventes d’ouvrages ?

Oui, clairement. On regarde les sorties prévues sur les plateformes de streaming, car les gens sont très friands de ça. Cette année il y a eu L’attaque des Titans sur Netflix, qui a été le premier gros buzz par rapport à une série.  

On remarque d’ailleurs que de plus de plus en diffuseurs proposent des catégories « films et séries inspirés de romans », ce qui nous permet de proposer les œuvres originales à la vente. 

Et si vous deviez adapter une œuvre en série ?

Il y a l’auteur J.R. Dos Santos, qui est un écrivain portugais. Ses ouvrages portent aussi bien sur l’histoire que sur la science. Il adapte entre autres Christophe Colomb ou l’arme atomique en une histoire.  À la manière de Da Vinci Code de Dan Brown, je pense que les fictions de Dos Santos seront un jour adaptées.

Propos recueillis par Kévin Corbel et Clément Doucet