Suivre la qualité de l’air à Lille grâce à l’ATMO

Comme les grandes villes de France, Lille n’échappe pas aux nombreux pics de pollution. Un réel problème pour les Lillois, qui va s’accentuer avec le retour des beaux jours. Un organisme, l’ATMO, surveille la qualité de l’air dans les Hauts-de-France et alerte la population lors des pics de pollution. Zoom sur une organisation peu connue.

A l’heure où les débats sur l’environnement sont nombreux, l’ATMO contrôle la qualité de l’air dans les Hauts-de-France et informe la population. La situation dans la région n’est pas à négliger, les Hauts-de-France font partie des régions où les particules sont un enjeu de santé public. Comment l’ATMO calcule-t-elle ces données ? « L’organisme possède 53 stations de mesure dans tous les Hauts-de-France où ces dernières contrôlent les particules PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10mm) et PM2,5 », nous explique Laure Roussel, chargé de communication scientifique à l’ATMO. Grâce à ces stations et à des modèles mathématiques pour cartographier la pollution, l’ATMO peut prévenir le préfet qui va décider de déclencher un plan anti-pollution.

ATMO carte
Qualité de l’air à Lille, le 28 mars 2019. ©Atmo-hdf.fr

Les conséquences de ces pics de pollution peuvent être importantes pour la santé de tous. Ces particules sont si fines, qu’elles entrent facilement dans l’organisme. « Pour quelqu’un en bonne santé, les particules vont arriver dans les poumons et peuvent avoir de lourdes conséquences. C’est pour cela que l’on préconise de ne pas faire de sport lors des pics de pollution. Il faut surtout faire attention aux publics sensibles, comme les jeunes enfants ou les femmes enceintes ». Les raisons de ces pics de pollution sont nombreuses. Le réseau routier, très développé dans la région, a une part de responsabilité importante.

Les bilans de l’ATMO montrent cependant une baisse des concentrations des moyennes sur l’année depuis 2007. Mais il reste cependant une ombre au tableau : depuis trois ans, ces chiffres ne diminuent plus. En 2018, l’organisme a recensé une trentaine de jours de pic de pollution aux particules PM10. Un nombre qui reste très, voire trop important.

Antoine Swietlicki