Biologiste et écrivain à suspense, la double vie de Yann Déjaury

Passer de lecteur à auteur, un rêve pour beaucoup … devenu réalité pour Yann Déjaury. Il y a six ans, il se mettait à écrire sans trop savoir où cela allait l’amener. Aujourd’hui, il a publié deux romans et ne compte pas s’arrêter là. Rencontre avec une plume du Nord.

L’écrivain Yann Déjaury en rencontre-dédicace au magasin Cultura de Villeneuve d’Ascq,
le 16 novembre. /Clémentine Laurent

« Quand j’ai dit à ma femme que je voulais écrire un roman, elle m’a regardé avec de grands yeux ronds comme pour dire : ‘Toi, biologiste, tu vas écrire un roman ?’ ». Effectivement, Yann Déjaury n’était pas prédestiné au monde littéraire. De formation scientifique mais grand passionné de lecture, le Gondecourtois n’avait jamais vraiment écrit avant de se lancer, en 2013. Le déclic ? Une rentrée un peu difficile après des vacances à faire de la randonnée. « C’était la fin de l’été, je n’avais pas trop envie de reprendre le travail, j’étais un peu ailleurs … Quand je suis revenu de vacances, j’ai eu le besoin d’écrire un premier chapitre ». C’est l’occasion pour lui de passer de lecteur à acteur, d’entrer à l’intérieur du livre et d’écrire sa propre histoire.
Pendant trois ans, Yann Déjaury invente l’histoire d’un homme, sur un chemin de randonnée, qui a complètement oublié qui il était. Rien n’est prévu, le biologiste écrit chapitre après chapitre sans savoir où il va, comme son personnage.

« Je me suis laissé surprendre par mon personnage comme le lecteur se fera surprendre par lui. »

Yann Déjaury

Après la lecture de chaque chapitre, sa toute première lectrice, sa femme, lui réclame la suite. Un pari gagné pour la nouvelle plume, dont le roman Quand les hirondelles me reviennent paraît en 2016. Les critiques et retours encourageants que reçoit Yann Déjaury le mènent à continuer sur cette voie et, trois ans plus tard, il publie son second roman.

« Suspense psychologique »

Voilà comment l’auteur définit le genre de ses romans. Inspiré par Joël Dickers, Franck Thilliez, Grégoire Delacourt ou encore Guillaume Musso, le biologiste est très large dans ses lectures. On retrouve également une touche de la Reine du Crime dans Ce n’était qu’une simple promesse : « Il y a un peu d’inspiration des Dix petits nègres d’Agatha Christie, c’est le suspense psychologique ; mais Dix petits nègres tire quand même plus vers le thriller ! ». Ce n’était qu’une simple promesse, sorti en mars 2019, relate en effet comment six anciens amis se retrouvent, invités à passer une semaine tous ensemble après avoir reçu la lettre anonyme de l’un d’eux. Qui d’eux a envoyé cette lettre, et pourquoi ? « Ni le lecteur, ni les personnages ne savent qui les a invités. Quand ils arrivent sur place, ils sont tous là en tant qu’invités et tous suspectent l’autre. Et plus ça va, plus on a des doutes sur ses véritables intentions … », explique Yann Déjaury.

Les deux romans de Yann Déjaury, « Quand les hirondelles me reviennent » et
« Ce n’était qu’une simple promesse », ont su trouver rapidement leur public. /Clémentine Laurent

Entre écriture et promotion

En ce moment, l’écrivain est en pleine promotion de son deuxième livre. Et pourtant, entre rencontres-dédicaces et salons du livre, il s’est déjà remis à écrire. Même si ce prochain roman ne sortira pas prochainement, Yann Déjaury accepte d’en dévoiler le sujet : « C’est un peu la même intrigue : ce sont trois personnages très différents mais, au fur et à mesure, le lecteur va comprendre qu’il y a un point commun entre eux. Ils ne le savent pas forcément, mais on va retrouver ce point commun à la fin … Toujours avec un peu de suspense psychologique ! ».

Yann Déjaury sera au salon du livre de Loos le 30 novembre, au magasin Cultura de Neuville-en-Ferrain le 7 décembre et à celui d’Hénin-Beaumont le 15 décembre.

Clémentine Laurent