Les animateurs et les jeunes du centre social du Faubourg de Béthune ont organisé une maraude solidaire mercredi. Le but, donner aux sans-abri des packs de survie.

Ce n’est pas une nouveauté, la crise sanitaire fait des dégâts. Pourtant, la solidarité n’a jamais été aussi présente à Lille. À l’image de ces quelques jeunes, issus du Faubourg de Béthune, une maraude solidaire pour venir en aide aux sans-abri a eu lieu mercredi. Pour réussir cette action et pour les accompagner, le centre social du Faubourg et ses animateurs étaient présents. Pas un hasard puisque les jeunes au départ de l’action fréquentent le centre ! Côté financement, les maraudeurs ont reçu des aides de l’Association lilloise pour Favoriser la Participation des habitants (ALFPH) d’un montant de 1 000 euros.

Des sacs de couchage et des habits chauds

« On voulait leur donner quelque chose d’utile, qu’ils puissent conserver », explique Ayoub, 17 ans, participant au projet. Pendant près d’une heure et demie, à bord d’un van blanc, les jeunes et les animateurs ont écumé la ville, à la recherche de sans-abri.« Avec les beaux jours, c’est difficile, ils se cachent, car tout le monde sort profiter du soleil », confie Kader, animateur au centre social. Un sac de couchage, un polaire, des gants ou encore une couverture, voilà à quoi ressemble le pack de survie distribué par les jeunes aux sans-abri.

« Il y a des jeunes aussi dans la rue »

Dans la rue, il y a aussi des jeunes « qu’on a vu grandir au centre et qui sont dans une grande précarité, raconte Antoine Théry, animateur, avant la précarité était masquée, aujourd’hui elle est de plus en plus visible ». Avec ce constat, les maraudeurs n’ont pas hésité. Pour les jeunes, « il fallait la faire, cette maraude !». Bilan de la journée, plusieurs distributions, des sourires et des rencontres. Le stock n’étant pas écoulé, la petite équipe du centre social retournera sur le terrain la semaine prochaine pour une nouvelle maraude. Une expérience enrichissante pour les jeunes. Une chose est sûre, Maélla, Ayoub, Hamza, Ahla, Farah et Ahmed sont prêts à recommencer.

Louis NAM