Un milliard d’arbres pour la France

La nouvelle entreprise Trees Everywhere se lance le défi de planter un milliard d’arbres en France d’ici 2035. Ce travail s’effectue en partenariat avec les communes françaises. Dans les Hauts-de-France, quatre ont répondu à l’appel.

3 000 arbres à Chauny, 6 000 à Nogent-sur-Oise, 27 000 à Gravelines et 30 000 à Caudry, ce sont les plantations prévues par l’entreprise Trees Everywhere. La première commencera dès le 4 décembre à Chauny, dans l’Aisne. Le terrain, d’une surface de 1 000 m², est déjà labouré. Ce projet contribuera à la grande ambition de la start-up : planter un milliard d’arbres en France d’ici 2035.

« C’est vrai que ça peut paraître arrogant ou irréaliste », admet Sophie Grenier, présidente et co-fondatrice de Trees Everywhere, mais elle affirme que ce chiffre n’est pas sorti de nulle part. « On va y arriver si on est ensemble, affirme la présidente. Cette initiative avec les 35 000 communes de France c’est de se dire que si chacune d’entre elles nous alloue un hectare sur lequel nous plantons 30 000 arbres, vous faites le calcul : 35 000 x 30 000, nous sommes au milliard. »

Trois axes : enjeux climatiques, biodiversité et solidarité

La finalité : planter des milliers « d’îlots forestiers » pour qu’ils deviennent des « puits de carbone ». Dans un contexte de réchauffement climatique, la start-up parie sur la photosynthèse. Les végétaux, grâce à cette technique, absorbe le CO2, un gaz à effet de serre.

Deuxième point : faire de ces forêts des « refuges de biodiversité ». Si 25% du territoire français est boisé, la majorité est dédiée à l’exploitation du bois. Trees Everywhere envisage de faire de leurs forêts des espaces protégés par une Convention de type Obligation Réelle Environnementale. C’est-à-dire que les propriétaires de ces terrains ne pourront faire aucune coupe pendant 99 ans. Par ailleurs, la méthode de plantation dite Miyawaki, rend impossible toute exploitation du fait de la haute densité (3 plants au m²).

Dernier point : l’économie sociale et solidaire. Les plantations sont faites et réalisées avec des ESAT (établissement ou service d’aide par le travail) et le terrain choisi est soit inutilisé, en friche ou abandonné. L’occasion de revaloriser son territoire pour les communes, à laquelle les entreprises peuvent y participer en contribuant au projet.

Léa Comyn