Espèces menacées, famine, accès à l’eau : les conclusions accablantes du GIEC

Le dernier rapport du GIEC est sorti ce 28 février. Il mesures les conséquences sur la société humaine et sur la biodiversité du dérèglement climatique en cours. Les conclusions sont accablantes.

Elena Mozhvilo/ Unsplash

Les 270 scientifiques venant de 67 pays ont conclu que plus de 200 millions de personnes de plus vont souffrir de la faim en 2050. Environ un milliard de personnes pourraient vivre d’ici 2050 dans des zones côtières menacées par la montée des eaux et les épisodes de submersions marines lors des tempêtes.

Il ressort des travaux du GIEC qu’aujourd’hui 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables au changement climatique, soit un peu moins de la moitié de l’humanité. Actuellement, 30 % de la population mondiale est exposée à une chaleur présentant un risque mortel pour la santé, cette proportion pourrait atteindre 76 % de la population mondiale d’ici la fin du siècle.

La hausse des températures va affecter l’ensemble des êtres vivants sur Terre

Dans un monde à 2°C, 18 % des espèces terrestres sont menacées d’extinction. Et, dans l’hypothèse d’un monde à 5°C, c’est la moitié du vivant tel que nous le connaissons actuellement qui fait face à un grave risque d’extinction. Le GIEC alerte aussi sur les difficultés d’accès à l’eau et les pertes de rendements agricoles. La France n’est pas exclue de ce risque de baisses des productions de denrées alimentaires. C’est d’ailleurs déjà ce qui est constaté. François Gemenne, spécialiste des relations internationales et du climat, explique que le GIEC a du mal à s’en saisir. Il déplore l’absence d’un chapitre à part entière consacré aux migrations. Car : « « le i de GIEC veut dire intergouvernemental, pas international, ce qui signifie que ce sont les gouvernements qui décident des sujets abordés. Dès que le réchauffement touche à des questions sensibles, certains pays ne veulent pas qu’on aborde ce type de sujets.

Comment limiter sa propre empreinte sur l’environnement ?

Les plus grands leviers d’actions à l’échelle individuelle pour limiter son empreinte carbone est la limitation de l’usage des voitures, arrêter de prendre l’avion et se passer de viande le plus souvent possible.

Les rapports du groupe d’expert se fait toujours en trois temps : dans un premier temps le constat des impacts des activités humaines sur le climat, dans un second temps de quelles manières ce dérèglement va impacter nos sociétés, le monde animal et le monde végétal. Dans un dernier temps, se sont les leviers d’actions collectifs et individuels qui sont mesurés. Le rapport d’août était le premier temps. Il a fait le constat d’un océan qui va monter de plus de deux mètre et un climat qui dépassera la barre des 1,5c degrés de réchauffement en 2030. Il était question de 3,5 degrés de hausse pour 2100 rendant les accords de Paris intégrables étant donné que rien n’est fat à large mesure pour stopper le dérèglement climatique. Le rapport de cette semaine est le second volet et le troisième sera publié en avril 2022.

Margaux Verdonckt